Aller voir la mer


Période d’incertitudes multiples. 

Et cette petite phrase qui résonne dans ma tête à chaque fois que je pense à vous: quand se reverra-t-on? 

À cette question récurrente depuis le début de la pandémie, pas de réponse.

Mais une posture: on se voit à chaque fois que possible, ne sachant pas quand une prochaine rencontre se présentera.

On crée les occasions, au prix d’un effort certain, néanmoins amplement récompensé. 

Ces dernières semaines nous avons fait le plein d’amitié et d’amour. Avalé des kilomètres, oublié notre fatigue, soigneusement évité les sujets de discussion qui divisent pour profiter des moments ensemble et se rappeler nos points communs.

Nous avons présenté Louis autour de nous. Nous avons  fabriqué une vingtaine de sortes de gâteaux de Noël (grâce à diverses techniques de portage du bébé !) pour remplir toutes les boîtes et les sachets comme chaque année, et les offrir. Histoire de ne pas se dérober même si tout est plus «compliqué» et de faire une courte visite à cet entourage qui compte tellement.

Il y a eu des ratés et des rencontres impossibles malgré tout, par manque de temps, manque de bol, manque de coïncidence des agendas.

Mais pas par manque de bonne volonté, et c’est déjà pas mal!

2022 est arrivée, et le lâcher prise s’impose. Faire des projets est devenu un parcours du combattant, accentuant le côté précieux de ce qu’on peut cueillir « ici et maintenant».

Alors mardi soir, j’ai pris les enfants par la main, je les ai installés dans la voiture, pour passer le mercredi à la mer. 

Nous sommes allés voir un ami avant qu’il ne reparte pour l’Angleterre.

Charlie est rentré avec des coquillages plein les poches. Noé a profité d’une journée avec son parrain. Louis a dormi bercé par le léger vent et le bruit des vagues. Et moi, j’ai marché sur la plage, papoté avec mon ami de longue date. J’ai aussi profité de la vue, contemplé la végétation méditerranéenne et emmagasiné la chaleur douce du soleil d’hiver avant de repartir.

Aller voir la mer, une parenthèse comme un rêve avant le retour à la vie quotidienne.


Ce matin, les garçons étaient à l’école comme d’habitude ou presque: il restait un grand sourire sur leur visage et un peu de sable au fond de leur poches.

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