17 Septembre: «Epilogue et préface».
Le jour se lève. Ça tiraille, la rencontre sera pour aujourd’hui. Douche. J’enfile ma vieille robe chiffon qui ne craint plus rien. Baptiste réveille les enfants et les habille, ils partent à pied chez les voisins jusqu’à l’heure de l’école. Tisane, quelques pas au soleil, une photo de ce ventre devenu ballon. Il faut partir. Je pense aux paroles bienveillantes de ma belle-mère, j écris un petit mot à ma sœur. Rencontre avec l’élève sage-femme qui m’accueille à la maternité: les choses sont déjà bien en route. Mais toi, mon 3e bébé, j’ai le temps de réaliser que tu es en chemin. Pas de complication. Pas d’arrivée comme une bombe non plus. Les minutes s’égrènent, nous formons un équipe de trois. J’accompagne instinctivement les vagues qui vont et qui viennent d’un son grave appris il y a dix ans et qui me soulage bien.´ Tu fais ton chemin: tu places ton dos à gauche, tu descends. Ton père me donne un peu d’eau, des grains de raisins. Me masse la nuque. Me tient la main pendant que