Recrutement par temps de coronavirus
Un collègue a eu ces mots : « nous avons eu beaucoup d’aide, de gens motivés. Ce n’est pas étonnant car nous aimons ça, réanimer. » Je n’ai pas trop su quoi répondre. Je préfère chercher l’adrénaline ailleurs qu’auprès des patients. Dans le fond, réanimer c’est toujours tragique, surtout pour celui où celle qui est concerné(e). En fait, moi, ce que j’aime, c’est prendre des décisions mesurées en terme de bénéfice risque. Discuter avec les patients ou leurs familles de ce qui compte pour eux et de ce qu’ils attendent de moi. Voir ce que je peux leur proposer. Faire des plans pour éviter au maximum les complications pendant leur prise en charge. Ce que j’aime, c’est quand il ne se passe rien. Je me sens «anesthésiste compétente » quand le corps des patients subit un stress majeur « comme si de rien n’était »... En ce moment, c’est différent. Il faut traiter une pathologie peu connue. Improviser. Je suis contente quand l’un ou l’autre patient se stabilise. L’absence physique des fam