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Affichage des articles du février, 2022

De l’autre côté …

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 J’ai tout gardé: les bracelets de naissance, à chaque fois. La légèreté de leur père qui m’a soutenue pendant les contractions comme si on participait à un jeu ludique. Il n’avait pas peur ou ne le montrait pas. Son bonheur à votre arrivée. Ma joie à moi, différente à chaque fois. Rencontre très attendue avec Charlie après deux heures en salle de réveil post césarienne.  Rencontre en apesanteur avec Noé, une fois la naissance éclair passée. Il était là et bien là, j’ai mis du temps à le réaliser. Rencontre simple et immédiate avec Louis. Le souvenir éprouvant des grossesses, des allaitements, qui se sont bien passés et pourtant… Je me sentais presque en danger. C’était la peur de me perdre, qui me guettait. Elle était rude, la nécessité de laisser tomber ce que j’aimais, ce par quoi je me définissais, pendant un temps… Besoin de sommeil, pour moi qui aime les nuits blanches. Besoin de repos, plutôt que de journées remplies. Besoin de calme et de rester chez moi, plutôt que de vadrouil

Les bonnes mères

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 J’écris des missives joyeuses, à propos de ma vie de famille, habituellement. Simplement parce que c’est ce qu’elle est, joyeuse et simple, la plupart du temps.  Et puis il y a les jours comme aujourd’hui. Où l’enchaînement Covid/ mastite/ retour des pollens sur une seule semaine me donne l’impression d’être punie.  Les jours comme aujourd’hui, où les recommandations médicales font irruption comme des injonctions surréalistes dans ma vie de mère. « Il faudrait allaiter 6 mois à deux ans » « il faut allaiter à la demande ». Je m’arrêterai à ces deux-là. Aucune sage-femme ne me met de pression pour que je poursuive mon allaitement. La mienne est bienveillante, rassurante. Mon mari ne me met pas la pression. Mes amies ne me mettent pas la pression.  La pression vient de la médecine, de la science que je plébiscite pourtant tous les jours. Oui, allaiter au moins six mois et à la demande «c’est mieux ». C’est comme accoucher par voie basse, « c’est mieux ». Mais on choisit rarement sa césa