Café au soleil


Il reste une vingtaine de jours. Ou peut-être un peu plus. 

Temps suspendu que je vais essayer de consacrer à mes deux autres garçons. Accompagner la rentrée des classes.

Remplir les albums photos jamais faits.

Dormir le jour puisque la nuit c’est devenu compliqué.

Penser à cette belle rencontre qui nous attend. 

J’avais dit un jour  à propos de Charlie « un enfant c’est extraordinaire. C’est un cadeau que tu n’as jamais fini de déballer ».

Ça reste vrai. Je me réjouis de découvrir ce petit homme, qui sera forcément différent de nous et de ses frères. 

Quand je regarde mes deux garçons, je me sens immensément gâtée. Même s’ils sont comme tous les enfants: fatigants  parfois, ils me surprennent sans cesse et me ramènent à des choses concrètes. Oui, avoir des enfants est une expérience qui rend très terre à terre. Être ici et maintenant est imposé par leurs besoins. 

Et ça fait beaucoup de bien, cet ancrage dans un réel « simple », tournant autour des repas, du sommeil, des câlins aussi.

Alors non, je ne redoute pas de changer des couches, de chanter des berceuses, de dormir moins et de cuisiner dans plus de bruit. Je sais que ça ne dure pas. Je sais aussi que mes bras et mon esprit bien occupés laisseront peu de temps à  mon imagination pour divaguer vers un futur pandémique ou déréglé sur le plan climatique: c’est un effet plutôt positif.


Je savoure le calme, gagné avec les années: finalement on ne sait pas comment s’appellera ce bébé, nous nous laissons la liberté de choisir un prénom en voyant son visage.

On nous demande si tout est prêt… Tout je ne sais pas, mais un nourrisson n’a pas besoin de grand chose en dehors de ses parents.

Nous, nous sommes prêts. C’est l’essentiel.

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